La mosquée de Genève a licencié quatre de ses employés fichés S en France, dont deux imams et un agent de sécurité, a rapporté vendredi un média suisse. Le directeur général de la Fondation culturelle islamique de Genève (FCIG) le Saoudien Ahmed Beyari, qui gère la mosquée, "a adressé des lettres de licenciement aux quatre salariés, tous de nationalité française", écrit en une La Tribune de Genève.
"Nous avons licencié quatre employés. Les deux imams fichés S en France, selon les médias, et ayant une autorisation de travail en Suisse. L'employé de la sécurité aussi fiché S en France, selon les médias, et ayant une autorisation de travail en Suisse. Et un quatrième pour une autre raison", déclaré Ahmed Beyari dans les colonnes du quotidien. Ahmed Beyari n'a pas expliqué les raisons de ce licenciement, mais La Tribune affirme que cet employé est également fiché S.
Deux des trois imams de la mosquée fichés S. Des enquêtes des médias suisses avaient révélé en 2015 et 2016 que deux des trois imams de la Grande Mosquée étaient fichés S, ainsi qu'un des agents de sécurité. Contactée par l'AFP, la direction de la mosquée n'était pas en mesure de répondre immédiatement aux questions.
Cette annonce fait suite à la venue à Genève, début novembre, du secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, Mohammed Al-Issa, qui supervise la mosquée de Genève. À cette occasion, il avait accordé un entretien à La Tribune Genève, pour annoncer qu'il allait constituer un "nouveau conseil de fondation de la FCIG, qui doit mettre en oeuvre ma nouvelle stratégie". "Mon positionnement diffère totalement de celui qui prévalait auparavant. Je me focalise sur l'intégration et le dialogue. Je veux lutter contre toutes les idées extrémistes, cesser toute collaboration avec des personnes qui portent ces idées et même les dénoncer. Ce ne sont pas que des paroles. Et vous le verrez", avait-il dit.