"Depuis quelques jours, j’ai fermé la clinique de façon à ce que les patients ne se rendent pas à l'hôpital où se trouve le virus, donc je consulte à domicile", explique Philippe Klein, médecin français et chef de clinique à Wuhan. La ville, épicentre de l'épidémie de nouveau coronavirus qui a déjà fait au moins 80 morts en Chine, est bouclée depuis le 23 janvier pour éviter la propagation. Dimanche, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé le rapatriement des Français de Wuhan ainsi que leur mise en quarantaine "pendant 14 jours" à leur arrivée.
Les autorités françaises "prennent la mesure du risque"
"L’état d’esprit est anxieux, forcément", témoigne le médecin. "Mais les expatriés ne partiront pas tous : certains, pour des raisons professionnelles ou privées, resteront à Wuhan. Moi je ne quitterai pas la ville, je resterai jusqu'au dernier Français. Il y aura toujours des Français qui resteront ici et je serai avec eux".
Philippe Klein estime par ailleurs que la France a pris des mesures adéquates pour prévenir une épidémie de virus 2019-nCoV. "J’ai cru comprendre que la communauté française qui rentrera sera placée en quarantaine. Je pense que c’est une mesure importante qui prouve que les autorités françaises prennent la mesure du risque lié à cette épidémie."