Dix-sept personnes ont été tuées lundi lors de heurts entre des policiers et des sympathisants de l'opposition qui manifestaient à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), contre la volonté prêtée au président Joseph Kabila de prolonger son mandat au-delà de la limite prévue par la constitution.
Selon ce bilan fourni par un porte-parole du ministère de l'Intérieur, trois des victimes sont des policiers et les 14 autres des civils. Le gouvernement avait dans un premier temps fait état d'un bilan de quatre morts, dont deux policiers, pour cette manifestation à laquelle ont participé plusieurs milliers de personnes.
Kabila accusé de se maintenir au pouvoir. Joseph Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père, Laurent-Désiré Kabila. Il a depuis remporté deux élections. Son second mandat expire en décembre et la constitution ne lui permet pas de se représenter. Mais l'opposition l'accuse d’œuvrer à son maintien au pouvoir, au moins jusqu'à l'année prochaine, en retardant les élections qui devaient à l'origine avoir lieu en novembre.
Les groupes de défense des droits de l'homme ont fait état de plusieurs dizaines d'arrestations parmi les manifestants et les journalistes dans la capitale, ainsi qu'à Goma et Kisangani où des manifestations antigouvernementales ont également eu lieu lundi. Plusieurs dizaines de personnes sont mortes l'an dernier dans des manifestations de ce genre contre Joseph Kabila.