Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, quittera le pouvoir après des élections qui auront lieu avant la fin 2017 aux termes d'un accord politique annoncé vendredi soir par un des médiateurs de l'Église catholique.
Modification de la constitution interdite. L'accord interdit également au président congolais de modifier la constitution pour briguer un troisième mandat, a ajouté devant la presse Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Jeudi, la Cenco avait exprimé son intention de mettre un terme à ces négociations vendredi. "Aujourd'hui, le compromis politique est là, la signature" de l'accord "est prévue dans la matinée de demain" samedi, a ajouté Mgr Utembi, archevêque de Kisangani, grande ville du nord-est de la RDC.
Kabila, au pouvoir depuis 2001. La crise politique qui mine la RDC est provoquée par le maintien à la tête de la République démocratique du Congo du président Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre dans un climat de violences meurtrières.Commencées le 8 décembre à l'initiative des évêques, ces discussions ont été suspendues la veille de Noël sans accord malgré une nuit entière de débats.
Âgé de 45 ans, Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter. Après le report sine die de la présidentielle qui aurait dû avoir lieu cette année, son second mandat s'est achevé le 20 décembre dans un climat de violences meurtrières.
État-continent de plus de 70 millions d'habitants, la République démocratique du Congo n'a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Ce pays a été ravagé entre 1996 et 2003 par deux guerres qui ont fait au moins trois millions de morts et sa partie orientale reste déchirée par de multiples conflits armés depuis plus de vingt ans.