Le pays est le théâtre de massacres récurrents. Au moins seize civils ont été massacrés dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une attaque dans un village de la région de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué des responsables locaux et de l'ONU. "C'était entre 20h et 22h que l'ennemi a contourné les positions de l'armée pour tuer, égorger des paisibles gens dans leurs maisons", a déclaré l'administrateur du territoire de Beni, Bernard Amisi Kalonda, sans préciser si les assaillants étaient des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). "Les seize corps sont devant moi, tués à la machette ou à la hache", a ajouté Bernard Amisi.
Plus de 500 civils tués depuis 2014. Dans la région de Beni et aux confins de l'Ituri voisine, les rebelles ougandais de l'ADF sont régulièrement accusés d'être les responsables d'une succession de massacres et d'attaques contre des civils. Selon l'ONU, ces attaques ont coûté la vie à plus de 500 civils depuis 2014.
L'ONU se dit déterminée à agir. En décembre, l'ONU s'était déclarée "déterminée" à aller "jusqu'au bout" du combat lancé contre les rebelles ougandais des ADF, auteurs de plusieurs tueries. La dernière attaque d'envergure de ces rebelles date du 29 novembre. Selon l'ONU, 24 personnes dont un Casque bleu malawite avaient péri dans un assaut contre la ville d'Eringeti, à la lisière du territoire de Beni et de l'Ituri.
Un conflit depuis plus de vingt ans. Le Nord-Kivu est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières et des rivalités entre puissances régionales.