De nombreuses personnes ont été tuées jeudi et vendredi dans des troubles ayant éclaté à Kananga, dans le centre de la République démocratique du Congo, où des partisans d'un chef coutumier tué en août par les forces de l'ordre ont attaqué l'aéroport, selon des sources concordantes. "Il y a eu du grabuge à Kananga, mais le calme est revenu en fin d'après-midi", a assuré à l'AFP Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais. Selon des bilans contradictoires compilés par l'AFP, les heurts ont fait au moins dix morts et peut-être plusieurs dizaines.
Dialogue suspendu. "Nous avons enregistré sept morts du côté de l'armée et 40 dans les rangs des assaillants, miliciens du chef Kamwena Nsapu", a déclaré sous le couvert de l'anonymat un membre du cabinet du gouverneur de la province du Kasaï-Central, dont Kananga est la capitale. Selon une source militaire occidentale, "il y a eu certainement plus de dix morts", mais "on est en dessous de vingt".
En début de semaine, deux journées de troubles ont fait entre une trentaine et une centaine de morts dans la capitale Kinshasa, selon les bilans des protagonistes. Les violences avaient éclaté en marge d'une manifestation réclamant le départ du président Joseph Kabila qui souhaiterait rester à la tête du pays à l'issue de son mandat, en décembre. La Constitution lui interdit pourtant de se représenter. Le dialogue entre le pouvoir et l'opposition a été suspendu vendredi.