Neuf personnes ont été tuées dans des violences à Kinshasa mardi, jour qui marque la fin du mandat du président Joseph Kabila, a déclaré le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo. "A Kinshasa, il y a eu neuf morts, pas un seul de plus", a dit le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Peu avant, la Mission de l'ONU au Congo (Monusco) a indiqué enquêter sur des informations crédibles faisant état d'une vingtaine de tués dans la capitale congolaise. "Parmi eux, six pillards ont été tués par les gardes commis à la protection des magasins et entrepôts, un policier a été tué par balles et deux dames atteintes par des balles perdues", a détaillé Lambert Mende.
Dans d'autres villes du pays. Des violences meurtrières ont éclaté mardi à Kinshasa mais aussi dans plusieurs villes de RDC. Dans la capitale, de premières échauffourées ont débuté lundi peu après minuit, avec des coups de feu entendus dans plusieurs quartiers pour faire taire des concerts populaires de sifflets et casseroles en signe de protestation contre le pouvoir. Mardi matin, de nouvelles violences, avec notamment des tirs, ont été rapportés dans plusieurs quartiers, mais un retour au calme se dessinait en fin d'après-midi. Deux personnes ont également été tuées et trois blessées à Lubumbashi, deuxième ville du pays, dans des affrontements entre manifestants et la police, selon le gouverneur de la province locale du Haut-Katanga.
La fin du mandat de Kabila. La date du 20 décembre 2016 hante la vie politique congolaise depuis des mois. Elle marque la fin du mandat de Joseph Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter. Mais la présidentielle devant désigner son successeur n'a pas été organisée et Joseph Kabila, 45 ans et au pouvoir depuis 2001, compte se maintenir en poste jusqu'à une passation de pouvoir avec un président élu.