Les résultats partiels et plusieurs sondages donnaient lundi soir le "non" vainqueur au référendum organisé dimanche en Bolivie sur un possible quatrième mandat pour Evo Morales, dans l'attente des résultats des régions favorables au plus ancien président en exercice d'Amérique latine.
Les médias donnent le non gagnant. Si cette tendance était confirmée, il s'agirait de la première défaite politique d'Evo Morales, âgé de 56 ans et à la tête de son pays depuis 2006, qui devrait alors quitter le pouvoir début 2020, à la fin de son troisième mandat. Selon les derniers résultats officiels portant sur 54% des suffrages, le non obtient 55,9%, le oui 44,1%. Dès dimanche soir, plusieurs médias locaux annonçaient le vote du "non" majoritaire sur la base de sondages réalisés à la sortie des urnes.
Evo Morales se dit optimiste. Dans ce pays où le vote est obligatoire, 6,5 millions de Boliviens, plus 300.000 à l'étranger, étaient appelés dimanche à autoriser leur président à briguer en 2020 un quatrième mandat, pour rester au pouvoir jusqu'en 2025. "Nous allons attendre patiemment le coup de sifflet final du tribunal électoral, nous sommes optimistes", a affirmé lundi Evo Morales au cours d'une conférence de presse, promettant de "respecter les résultats, que ce soit le non ou le oui" qui l'ait emporté.