Selon le parti nationaliste catalan français "Oui au Pays Catalan", des millions de bulletins pour le référendum de dimanche ont été imprimés en France.
"Plusieurs millions de bulletins" pour le référendum interdit de dimanche sur l'indépendance de la Catalogne ont été imprimés dans les Pyrénées-Orientales, a affirmé lundi Jordi Vera, le coordinateur du parti nationaliste catalan français "Oui au Pays Catalan".
Bulletins imprimés en France et acheminés en Espagne. "Plusieurs millions de bulletins ont été imprimés par des sociétés, chez nous", dans les Pyrénées-Orientales, mais "les personnes qui ont travaillé ne souhaitent pas pour l'instant sortir de l'anonymat car des juges espagnols pourraient les mettre en examen et lancer des mandats d'arrêt internationaux", a-t-il ajouté. "Certains sont de 'Oui au Pays Catalan', d'autres non. Mais il fallait aider les Catalans du sud à voter, à s'exprimer. On voulait montrer qu'on est solidaires et que les frontières ne nous séparent pas", a-t-il souligné.
Une vidéo d'un peu plus d'une minute, disponible sur Youtube, et mise en ligne par le parti montre des bulletins en train d'être imprimés, mis dans des cartons et acheminés en voiture en Espagne, avec des vues de la ville frontalière du Perthus et un texto écrit en catalan : 'Es net, podeu passar' ("C'est OK, vous pouvez passer", ndlr). "Cette vidéo a été réalisée pour montrer que les Catalans de France avaient aidé les Catalans du sud car il s'agissait d'aider l'expression démocratique", a souligné Jordi Vera.
Des violences qui "rappellent le franquisme". "Aujourd'hui, la violence physique exercée par la Guardia civil contre des citoyens pacifiques, souhaitant s'exprimer, est insupportable : les plus de 800 blessés identifiés rappellent le franquisme", a assuré par ailleurs "Oui au Pays Catalan" dans un communiqué. "Madrid a violé les valeurs de l'Europe et du Traité sur l'Union européenne" et "nous demandons à la France et aux autres États européens d'appliquer l'article 7 du Traité de l'Union qui prévoit la condamnation d'un État lorsque celui-ci viole le droit de citoyens", selon le texte.