Des résultats partiels du référendum sur une réforme renforçant les pouvoirs du président turc Recep Tayyip Erdogan donnaient dimanche le oui en tête, selon l'agence pro-gouvernementale Anadolu.
52,7% pour le oui. Après dépouillement des bulletins de vote provenant de 90% des urnes, le oui était en tête avec 52,7%, selon les résultats partiels publiés par Anadolu.
#Turkeyreferendum Début du dépouillement. Chaque enveloppe est brandie et comptée en public pic.twitter.com/wxGbTgDyy4
— Jean Sé Soldaïni (@jssinfo) 16 avril 2017
Vers un régime présidentiel. Les Turcs ont voté dimanche sur une révision constitutionnelle visant à remplacer le système parlementaire par un système présidentiel, une mesure qui bouleverserait le système de gouvernance de la Turquie, membre important de l'Otan et partenaire de l'Union européenne. Aux termes de cette réforme, le pouvoir exécutif serait détenu par le président, la fonction de Premier ministre serait supprimée et Recep Tayyip Erdogan pourrait rester au pouvoir au moins jusqu'en 2029.
Une campagne inéquitable. Selon le président turc, cette réforme est nécessaire pour doter la Turquie d'un exécutif fort et stable, pour lui permettre de faire face à d'importants défis économiques et sécuritaires. Mais ses détracteurs dénoncent un texte écrit sur mesure pour satisfaire les ambitions de Recep Tayyip Erdogan, accusé de dérive autoritaire, notamment depuis le putsch avorté de juillet. La campagne référendaire a été marquée par un traitement médiatique inéquitable en faveur du oui, le camp du non dénonçant en outre de multiples pressions.