Les promesses concrètes de places d'accueil dans les pays de l'UE de réfugiés syriens se trouvant en Turquie s'élèvent "pour le moment" à 12.200, selon un rapport publié mercredi par la Commission européenne.
1.900 réinstallations prévues entre mai et juillet 2016. Dans ce décompte, "presque 1.900 réinstallations sont actuellement prévues entre mai et juillet 2016, pour autant qu'un nombre correspondant de Syriens soient renvoyés depuis la Grèce", précise le rapport. La mention de cette condition fait référence au mécanisme du "un pour un", l'un des éléments de l'accord migratoire entre la Turquie et l'UE pour stopper l'afflux de migrants vers l'Europe.
Cet accord conclu le 18 mars prévoit le renvoi en Turquie de tous les nouveaux migrants arrivant sur les îles grecques. Pour chaque Syrien renvoyé, l'UE s'est engagée à "réinstaller" un autre Syrien présent en Turquie, dans la limite théorique de 72.000 places. "Au total, 19 États membres et un État associé ont indiqué que, pour le moment, presque 12.200 places ont été prévues pour des réinstallations depuis la Turquie", est-il indiqué dans le rapport publié mercredi par la Commission, qui ne cite pas les noms des pays en question.
177 Syriens réinstallés dans l'UE depuis début avril. Depuis début avril, 177 Syriens ont été "réinstallés" dans l'UE depuis la Turquie. Et "723 personnes ont déjà été approuvées et sont dans l'attente d'un transfert vers sept pays de l'UE", selon le document de l'exécutif européen, tablant sur 1.900 Syriens accueillis d'ici juillet.
"Accélérer le rythme". La Commission a appelé les États membres à "accélérer le rythme" des réinstallations, non seulement depuis la Turquie, mais aussi depuis des pays comme le Liban et la Jordanie. Elle a aussi une nouvelle fois souligné le bilan déplorable de l'accueil de demandeurs d'asile dans l'UE depuis l'Italie et la Grèce, lié en grande partie à la mauvaise volonté des États membres. Sur les 160.000 personnes que les pays européens s'étaient engagés à "relocaliser" en septembre 2015, quelque 1.500 l'ont été jusqu'à présent.
"Urgence humanitaire" en Grèce. "Nous devons réagir rapidement à l'urgence humanitaire que connaît la Grèce et empêcher que la situation ne se détériore en Italie", a exhorté le commissaire chargé des migrations Dimitris Avramopoulos dans un communiqué soulignant que près de 50.000 demandeurs d'asile se trouvaient actuellement bloqués en Grèce continentale. "La Grèce prépare une grande campagne de pré-enregistrement qui accélérera l'identification et l'enregistrement complet des candidats", a souligné la Commission.