Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a menacé samedi de sanctions juridiques les pays de l'Union européenne qui refusent d'accueillir des réfugiés dans le cadre d'un programme de quotas de répartition. Adopté en septembre, ce projet veut répartir 120.000 réfugiés dans l'Union européenne, mais plusieurs pays d'Europe centrale y sont cependant toujours opposés.
La Slovaquie et la Hongrie dans le viseur. "L'Europe est une communauté de droit", a avancé Frank-Walter Steinmeier, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel et "la parole donnée compte". "Si on ne peut pas faire autrement, les choses seront réglées par les voies juridiques prévues à cet effet", a-t-il menacé. Le chef de la diplomatie vise notamment la Slovaquie et la Hongrie, qui ont porté plainte auprès de la justice européenne contre les quotas de répartition. Le ministre allemand rappelle à ces pays que "la solidarité européenne n'est pas une voie à sens unique" : "ceux qui refusent (d'accueillir ces réfugiés) doivent savoir ce qui est également en jeu pour eux : des frontières ouvertes en Europe", a-t-il souligné.
Frank-Walter Steinmeier n'est pas le premier à proférer des menaces contre les pays récalcitrants. En septembre, le ministre de l'Intérieur allemand, Thomas de Maizière, évoquait déjà la possibilité de réduire les fonds structurels versés à ces pays par l'Union européenne.