La décision de la France de réinscrire le Panama sur sa liste des paradis fiscaux est "erronée" et "non nécessaire" car le gouvernement panaméen s'est "engagé à la transparence", a déclaré vendredi le président du Panama Juan Carlos Varela.
La Panama veut "la transparence". "Je veux qu'il soit bien clair que la décision prise par le gouvernement français est une mesure erronée et non nécessaire, encore plus à un moment où existe une communication entre les deux chefs d'Etat et où le monde demande la coopération multilatérale de tous les pays pour affronter des problèmes mondiaux", a dit le président devant des journalistes. "Le Panama réaffirme son engagement à la transparence et, surtout, de continuer à lutter avec tous les pays pour arriver, grâce à la coopération et la diplomatie, aux résultats recherchés", a ajouté le chef de l'Etat panaméen.
Une visite à Paris mardi. Les déclarations de Juan Carlos Varela interviennent après la décision vendredi de la France de réinscrire le Panama sur sa liste des paradis fiscaux, à la suite des révélations faites dans le cadre du scandale des "Panama Papers", en arguant que cet État ne transmettait toujours pas les renseignements nécessaires à l'application de la législation. Juan Carlos Varela a également annoncé la visite mardi à Paris du ministre panaméen de l'Economie et des Finances, qui doit présenter une position du pays "digne, respectueuse et ouverte au dialogue" et assurer que "le chemin que le Panama a choisi, celui de la lutte pour la transparence dans le pays, la région et dans le monde, est un chemin irréversible".
La France avait retiré le Panama de sa liste de territoires non-coopératifs le 1er janvier 2012, après la signature d'une convention avec les autorités panaméennes sur la lutte contre l'évasion fiscale.