Les relations continuent de se tendre entre Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Ces derniers jours, le président de la République a, à plusieurs reprises, multiplié les positions sur les manœuvres militaires israéliennes à Gaza, mais aussi au Liban. "On ne défend pas une civilisation en semant la barbarie", a ainsi estimé Emmanuel Macron, concernant la situation au Liban.
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Invité ce dimanche matin sur le plateau du Grand Rendez-vous, Pierre Lellouche s'agace des positions d'Emmanuel Macron. "Je me pose plein de questions sur Monsieur Macron. Je me demande s'il s'embête" assure-t-il au micro d'Europe 1/ CNews/ Les Echos. "Et donc, il fait le buzz, c'est bien, il s'occupe et ça le remet au centre du jeu", poursuit-il, avant d'ajouter : "Je me demande aussi si on n'est pas en train de vivre un énième exemple de 'en même temps', ce qu'il a fait dans plein de dossiers comme sur la Russie, sur le Liban, sur l'Afrique".
Une position difficile à suivre
L'ancien ministre l'avoue : il a des difficultés à suivre la position d'Emmanuel Macron autour du conflit entre le Hamas et Israël, un conflit désormais qui s'étend entre Israël et le Hezbollah. "Après le 7 octobre, il va embrasser Nétanyahou en Israël et lui propose ce que les Israéliens ne demandaient même pas, de ressusciter la coalition anti Daesh, donc ça va très loin. Le 12 novembre, le président du Sénat et la présidente de l'Assemblée prennent l'initiative une grande manifestation contre l'antisémitisme où j'étais. Et le président ne vient pas, alors que c'était le moment d'envoyer ce signal que la France était unie contre l'antisémitisme".
"Et ensuite on assiste à un durcissement progressif. Il demande un cessez-le-feu, Ensuite, il demande qu'on arrête les livraisons d'armes alors que nous n'en livrons pas", avant de brouiller quelque peu les relations avec le Premier ministre israélien, s'attriste-t-il. Un changement de position qui laisse donc perplexe l'écrivain, alors même que la France s'est toujours voulue comme un pays d'équilibre sur la question du Moyen-Orient. Un équilibre qu'il juge désormais précaire avec les dernières déclarations du président de la République.