A trois semaines de la grande conférence de Paris sur le Climat, des ministres d'une soixantaine de pays vont tenter, à partir de dimanche et pendant trois jours, de donner un coup d'accélérateur aux négociations au cours d'une "pré-COP" dans la capitale française. "Une répétition générale" selon les mots de Laurent Fabius.
Des avancées attendues. Objectif : dégager la voie d'un compromis sur plus d'une trentaine de questions en suspens dans les négociations sur la lutte contre le réchauffement climatique. Ce que la France espère, c’est que les 60 ministres de l’Ecologie ou de l'environnement vont réussir à débloquer la situation. Car dans le texte de négociations, il y a encore trop d’options, de crochets et de virgule.
"On a deux visions du monde qui s’opposent dans ce texte". Le texte est très long - 55 pages – et il n’est pas suffisamment ambitieux pour limiter vraiment le réchauffement climatique, estime les spécialistes. Or il reste peu de temps avant la Cop 21 et le travail à faire est énorme, explique Celia Gauthier, du Réseau Action Climat : "on a deux visions du monde qui s’opposent dans ce texte. D’un côté, on a les pays qui n’ont pas envie d’accélérer les choses, qui ont envie de continuer sur la même trajectoire. Et puis l’autre vision, ce sont les pays les plus vulnérables, les pays en voie de développement qui, eux, ont envie d’un accord qui permette vraiment de limiter le réchauffement climatique, de protéger leur population".
Pour l’instant, les engagements de réduction de la pollution que les pays se sont fixés ne permettent pas de limiter la hausse des températures à deux degrés d’ici la fin du siècle. On s’oriente plutôt vers une hausse de trois degrés.