Au pied de l'église de Dresde, détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, Emmanuel Macron prononce, en plus court, son discours de la Sorbonne, le mois dernier. 40 minutes tout de même, en français, mais aussi en allemand, pour une ode à l'Europe, appelée à protéger plus que jamais l'Ukraine, à bâtir son propre système de défense et à se montrer moins naïve face aux offensives économiques américaines et chinoises.
"Ce vent mauvais souffle en Europe, c'est une réalité"
Dans la capitale de la Saxe, bastion de l'AFD, le parti anti-immigration allemand, Emmanuel Macron alerte enfin sur les dangers des régimes libéraux : "Regardons autour de nous la fascination pour les régimes autoritaires. Regardons en Europe le moment illibérale que nous vivons. Et partout, dans nos démocraties, ces idées prospèrent, poussés par les extrêmes et en particulier, l'extrême droite. Ce vent mauvais souffle en Europe, c'est une réalité. Alors, réveillons-nous !".
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Emmanuel Macron se livre ensuite à une analyse du vote populiste. Résultat, selon lui, du ressentiment de populations qui se vivent en marge de la mondialisation, "parfois humiliés", dit-il, et bousculés dans leur mode de vie. Ce à quoi le chef de l'État appelle à répondre par davantage d'intégration. Un mantra martelé au moment où, en France, la liste de la majorité présidentielle semble plus que jamais distancée par celle de Jordan Bardella.