"Construire des ponts" et "pas des murs" entre les États-Unis et Cuba. C'est l'appel qu'a lancé l'acteur Robert de Niro à New York, comme l'ont rapporté les médias officiels de l'île socialiste, samedi. Des propos tenus alors que Robert de Niro participait vendredi à une réunion entre des artistes cubains et américains en présence du président cubain, Miguel Diaz-Canel, qui se trouvait aux Etats-Unis pour l'Assemblée générale des Nations unies.
"Les bons voisins partagent". "Les bons voisins discutent, les bons voisins partagent. Les bons voisins ne construisent pas des murs", a déclaré l'acteur aux deux Oscars, très critique du président américain Donald Trump. "C'est dommage que la politique s'immisce entre les deux pays, car la politique va et vient, mais la culture reste", a ajouté Robert de Niro, 75 ans. "Cuba et les États-Unis partagent nombre de traditions culturelles, c'est pourquoi ces dernières doivent continuer à permettre de construire des ponts", a ajouté l'interprète de Taxi Driver. "Nous n'allons pas nous arrêter. La majorité du peuple américain ne veut pas du blocus contre Cuba", a rétorqué Miguel Diaz-Canel.
Une "attitude aberrante". Ces déclarations interviennent alors que les relations entre Cuba et les États-Unis sont "en recul", comme l'a dénoncé récemment le président cubain, qui a appelé l'administration Trump à arrêter "cette attitude aberrante" et lever l'embargo économique appliqué depuis 1962.
Mercredi, devant l'assemblée générale de l'ONU, il a de nouveau exigé "la fin du cruel blocus économique, commercial et financier" appliqué par Washington.