Le président iranien Hassan Rohani a appelé jeudi à Paris à "tourner la page" sur les anciennes "rancœurs" pour "ouvrir une relation nouvelle" entre la France et l'Iran. Le chef d'Etat effectue depuis mercredi sa première visite officielle dans l'Hexagone.
L'embargo, c'est du passé. "Nous sommes prêts à tourner la page sur une relation nouvelle entre nos pays", a déclaré Hassan Rohani devant des entrepreneurs français et iraniens lors d'une rencontre organisée au Medef, à laquelle le Premier ministre Manuel Valls était présent. Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé nombre de crises jusqu'à l'apaisement obtenu à la faveur d'un accord international en juillet sur le programme nucléaire iranien.
Quid des droits de l'homme ? Arrivé mercredi soir sur fond de critiques d'associations défendant les droits de l'Homme, Hassan Rohani devait achever cette visite jeudi soir, après un entretien et la signature d'accords avec son homologue François Hollande. La question des droits de l'Homme en Iran ne sera pas escamotée, a-t-on assuré de source française, mais elle ne fera l'objet d'aucun commentaire public. Selon Amnesty International, la république islamique est le pays qui exécute le plus de mineurs au monde tandis que l'organisation Reporters Sans Frontières a dénoncé un pays devenu "l'une des cinq plus grandes prisons au monde pour les journalistes".