Le Royaume-Uni a annoncé mardi la suspension de son programme de formation à destination de l'armée birmane en raison de "la poursuite des violences dans l'État de Rakhine" et "des abus en matière de droits de l'Homme" qui y règnent contre les Rohingyas. "Nous avons décidé la suspension des sessions de formation pour les militaires birmans jusqu'à ce qu'il y ait une résolution acceptable de la situation", a indiqué un porte-parole du ministère britannique de la Défense. "Nous appelons les forces armées birmanes à prendre immédiatement les initiatives nécessaires pour mettre fin aux violences à Rakhine et protéger tous les civils (...)", a-t-il ajouté.
L'ONU demande la fin des opérations militaires. Cette décision intervient alors que la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s'est dite mardi prête à organiser le retour des 421.000 Rohingyas réfugiés au Bangladesh, sans pour autant apporter de solution concrète à ce que l'ONU dénonce comme une épuration ethnique. Quelques heures après l'intervention de la prix Nobel de la paix, prononcée avant le début de l'Assemblée générale des Nations unies, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a redemandé aux autorités birmanes de "mettre fin aux opérations militaires et permettre un accès humanitaire sans restriction" aux populations touchées par les combats.