Royaume-Uni : Andrea Leadsom critiquée pour des propos sur la maternité

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© Ben STANSALL / AFP
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avec AFP
La candidate à la succession de David Cameron a sous-entendu que sa concurrente, Theresa May, était moins apte qu'elle au poste de Premier ministre car elle n'avait pas d'enfants.

La petite phrase est (très) mal passée. Dans le quotidien The Times de samedi, la secrétaire d'Etat à l'Energie britannique, Andrea Leadsom, candidate au poste de Premier ministre, s'est attaquée à sa concurrente, Theresa May. "Elle a peut-être des nièces, des neveux", a-t-elle déclaré à propos de la ministre de l'Intérieur. "Mais j'ai des enfants qui vont avoir des enfants, qui prendront directement part à ce qui va se passer plus tard. Je pense réellement qu'être une mère signifie que vous avez un intérêt réel dans l'avenir de notre pays, une participation tangible."

Theresa May n'a pas pu avoir d'enfants. Andrea Leadsom est mariée et mère de deux garçons et d'une fille, tandis que Theresa May avait expliqué, dans une interview cette semaine, qu'elle n'avait pas pu avoir d'enfants avec son mari. Toutes deux s'affrontent dans la course à la succession de David Cameron à la tête du parti conservateur. Les militants du parti doivent désormais les départager et la nouvelle Premier ministre, la première femme depuis Margaret Thatcher, sera désignée le 9 septembre.

"Beurk". Une déclaration qui n'a pas du tout plu aux soutiens de Theresa May. "J'aimerais penser qu'il s'agit d'une maladresse verbale, pas d'un calcul. Si c'est le second, beurk...Dans les deux cas, ça mérite des excuses", a écrit le député conservateur David Gauke sur Twitter. 

Andrea Leadsom, de son côté, a affirmé que l'article était mensonger. "Absolument épouvantable et l'exact contraire de ce que j'ai dit. Je suis dégoûtée", a t-elle écrit sur Twitter en publiant un lien vers le Times

"Campagne propre". Cette controverse intervient alors que Theresa May s'est engagée vendredi soir à mener "une campagne propre", appelant son adversaire à faire de même. Dans ce communiqué, la ministre de l'Intérieur prenait cinq engagements, notamment celui de rester "dans les limites acceptables du débat politique".