L'incendie de la tour Grenfell à Londres, le 14 juin dernier, a causé la mort de 70 personnes, ainsi qu'un bébé mort-né, a annoncé la police britannique qui vient de terminer l'identification des victimes.
Des victimes identifiées. "Le nombre total de personnes qui ont été maintenant formellement identifiées par les médecins légistes comme étant mortes à la suite de l'incendie de la tour Grenfell est de 70 personnes", a annoncé la police. La plus jeune des victimes, en dehors du bébé mort-né, est un petit garçon de deux ans et la plus âgée un homme de 82 ans.
La police vient de terminer un travail titanesque, après avoir "minutieusement exploré chaque appartement, à chaque étage, et toutes les parties communes", et examiné "15,5 tonnes de débris à chaque étage". Elle considère maintenant que tous les restes de ceux qui sont morts dans l'incendie "ont été récupérés et identifiés".
Un décompte minutieux. La police estime que 293 personnes étaient présentes dans cet immeuble de 24 étages lorsque l'incendie s'est déclenché vers une heure du matin, et a constaté grâce à la vidéosurveillance que 223 personnes se sont échappées et ont survécu.
En juin, la police estimait à 80 le nombre de victimes. Au lendemain du drame, 400 personnes étaient portées disparues, mais les recoupements effectués par les enquêteurs ont montré que certains signalements concernaient en fait les mêmes personnes et que certaines personnes étaient signalées sous différents noms.
Des tentatives de fraude. En outre, parmi ces signalements, les enquêteurs "soupçonnent des tentatives de fraude de la part d'individus essayant de tirer un avantage financier de la tragédie". Début novembre, un homme s'est ainsi retrouvé devant les tribunaux, plaidant coupable de fraude, après avoir prétendu que sa femme et son fils étaient tous deux morts dans l'incendie.
Le revêtement du bâtiment en cause. Selon les premiers éléments de l'enquête policière, le feu est parti d'un congélateur défectueux avant de se propager à grande vitesse au reste du bâtiment. Le revêtement récemment posé, composé de plaques de composite d'aluminium et polyéthylène (plastique), a été mis en cause dans la virulence de l'incendie. L'émission de gaz toxiques pourrait aussi avoir empoisonné certaines victimes.