Le Royaume-Uni n'a pas de plan général pour procéder au "Brexit", et cela en raison des dissensions au sein du gouvernement conservateur, lit-on dans une note au "Cabinet Office" qui a fuité et qu'ont obtenue la BBC et le journal The Times.
Un délai nécessaire de six mois pour s'accorder. Il est dit dans ce document, préparé par un consultant pour le Bureau du Cabinet, un département du gouvernement britannique, que le gouvernement pourrait avoir besoin encore de six mois pour s'entendre sur les priorités du Brexit, toujours en raison des désaccords au sein du cabinet. L'auteur de cette note, datée du 7 novembre et intitulée "Brexit Update", reproche à la Première ministre, Theresa May, sa tendance à "prendre des décisions pour régler elle-même cette question", ont rapporté mardi la BBC et le Times.
Des dissensions importantes au sein du cabinet. À en croire cette note, il n'existe aucune stratégie commune sur le Brexit en raison des divergences qui existent entre d'une part un premier groupe de ministres -- Liam Fox (Commerce), Boris Johnson (Affaires étrangères) et David Davis (Brexit) -- et un autre où l'on trouve le ministre des Finances Philip Hammond et le ministre des Entreprises Greg Clark.
L'auteur de la note écrit d'autre part que des "acteurs importants" du secteur industriel pourraient bien "pointer une arme sur la tempe du gouvernement" afin d'obtenir des garanties analogues à celles obtenues par le constructeur automobile Nissan, leur assurant qu'ils ne pâtiraient pas du Brexit.
Le gouvernement ne reconnaît pas cette note. "Ceci n'est pas un rapport du gouvernement et nous ne reconnaissons pas les affirmations qui y sont contenues", a réagi un porte-parole du 10, Downing Street. "Nous restons concentrés sur l'élaboration du Brexit, dont nous voulons faire un succès", a-t-il ajouté.
Theresa May a déclaré qu'elle prévoyait d'enclencher la procédure de divorce entre le Royaume-Uni et le reste de l'Union européenne à la fin mars au plus tard, en activant l'article 50 du Traité européen de Lisbonne, qui ouvrira une période maximale de deux années pour négocier la sortie britannique.