Le Labour, principal parti d'opposition britannique, ne quittera pas les discussions sur le Brexit sans un accord avec l'UE s'il gagne les élections législatives du mois prochain, selon une ébauche de programme électoral révélée par la presse.
Pas de sortie de l'UE sans accord. Le document de 43 pages concernant les élections du 8 juin présente d'importantes réformes, comme la renationalisation du rail et des hausses d'impôts. Parmi les engagements devant encore être approuvés, le parti assure qu'il garantira un "vote important" sur l'accord final de Brexit et exclut de quitter l'UE sans accord.
"Le Labour reconnaît que quitter l'UE sans accord est la pire issue possible pour la Grande-Bretagne et abîmerait notre économie", selon le document. "Nous rejetterons l'option 'sans accord' et négocierons des dispositions transitoires pour éviter de mettre en danger l'économie du Royaume-Uni".
Une absence de ligne claire sur le Brexit. Le Parti travailliste est à la traîne dans les sondages, qui semblent indiquer que la faute en revient à l'absence, de la part de son leader Jeremy Corbyn, de ligne claire sur le Brexit. Mardi, Jeremy Corbyn a refusé de répondre à la BBC qui lui demandait s'il ferait quitter l'UE au Royaume-Uni s'il devenait Premier ministre. Une source au sein du Labour a ensuite indiqué que Jeremy Corbyn avait répété dans le passé qu'il respecterait le choix des Britanniques exprimé lors du référendum du 23 juin 2016.
Une augmentation des impôts et la renationalisation du rail. L'ébauche de programme expose également la position du parti sur l'immigration, un facteur-clé lors du référendum. Le Labour dit ne pas vouloir faire de "fausses promesses" sur la diminution du nombre de migrants, en référence à la promesse non tenue des conservateurs sur le sujet. Outre la renationalisation du rail, le Labour prévoit aussi de créer des sociétés d'énergie étatiques et d'augmenter l'impôt des grandes sociétés, selon les documents présentés par les médias britanniques.
Un prêt de 297 milliards d'euros. L'amélioration des finances publiques passera également par un emprunt de 250 milliards de livres (297 milliards d'euros). Les recettes provenant d'une hausse de l'impôt pour les revenus supérieurs à 80.000 livres (soit 95.000 euros) par an seront utilisées pour investir six milliards de livres dans le système de santé public, selon le Daily Mirror. Le document prévoit aussi la suppression des frais d'inscription à l'université, qui peuvent aujourd'hui atteindre 9.250 livres par an (11.000 euros).