Le parti conservateur de Theresa May a perdu sa majorité absolue au Parlement à l'issue des élections législatives anticipées du 8 juin en Grande-Bretagne, selon les résultats officiels vendredi.
Les conservateurs perdent une quinzaine de sièges. Les conservateurs sont en tête du scrutin mais ont perdu une quinzaine de sièges, tandis que l'opposition travailliste en a gagné une petite trentaine, selon ces résultats quasi finaux. Theresa May, qui disposait d'une majorité de 17 sièges dans le Parlement sortant, espérait avoir les coudées franches pour négocier un Brexit "dur" avec les 27 à partir du 19 juin, un an après le référendum pour la sortie de l'Union européenne.
Une victoire pour l'opposition. Mais les travaillistes de Jeremy Corbyn, tenant de l'aile gauche et qui a mené une campagne jugée réussie, ont contrarié ces plans. Largement réélu dans sa circonscription d'Islington, au Nord de Londres, il a immédiatement appelé Theresa May à la démission. "Elle a perdu des sièges conservateurs, perdu des voix, perdu le soutien et la confiance. C'est assez pour qu'elle parte et laisse la place à un gouvernement vraiment représentatif", a-t-il déclaré.
Une future coalition ? À gauche, les indépendantistes écossais du SNP essuient de lourdes pertes, à 34 sièges contre 54 précédemment, selon des résultats quasi finaux. Leur numéro 2, Angus Robertson, ainsi que leur ancien leader, Alex Salmond, sont battus. Les Libéraux-Démocrates, seul parti résolument europhile, gagne 4 sièges à 12 mandats, selon ces résultats. Les Lib-Dem ont prévenu jeudi soir qu'il n'y aurait "pas de coalition. Pas d'accord" avec les autres partis. Le parti europhobe Ukip perd son unique siège. Pour Mike Finn, de l'université de Warwick, le Royaume-Uni s'expose "à une période de coalition ou à de nouvelles élections".