Royaume-Uni : les députés écossais votent mercredi sur le référendum d'indépendance

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Le parlement régional écossais doit adopter mercredi une motion autorisant la Première ministre Nicola Sturgeon à demander la tenue d'un référendum d'indépendance © ANDREW COWAN / SCOTTISH PARLIAMENT / AFP
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avec AFP , modifié à
La Première ministre écossaise va demander la tenue d'un référendum d'indépendance pour pouvoir rester dans l'UE et le marché unique, contrairement au reste du Royaume-Uni.

Le parlement régional écossais doit adopter mercredi une motion autorisant la Première ministre Nicola Sturgeon à demander la tenue d'un référendum d'indépendance au gouvernement britannique, une semaine avant le déclenchement du Brexit.

Une sortie de l'UE "contre sa volonté". Devant les députés, réunis depuis mardi, Nicola Sturgeon a dénoncé le fait que l'Écosse doive "sortir de l'UE contre sa volonté", et revendiqué "un mandat démocratique incontestable" pour organiser cette consultation. Les députés écossais devraient approuver sans problème ce texte lors du vote prévu en fin d'après-midi, le Parti national écossais SNP disposant de la majorité avec l'appui des écologistes.

Nicola Sturgeon, cheffe du SNP, avait annoncé le 13 mars vouloir organiser un nouveau référendum d'indépendance fin 2018 ou début 2019, faisant valoir que la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et surtout du marché unique se faisait contre le gré de l'Écosse et risquait d'entraîner la suppression de "dizaines de milliers d'emplois". Lors d'une première consultation en septembre 2014, les Écossais s'étaient prononcés à 55% contre l'indépendance. Mais la cheffe du SNP souligne que la situation a changé depuis et que 62% des Écossais ont voté pour le maintien dans l'UE lors du référendum du 23 juin, alors que 52% des Britanniques ont voté contre. 

Pas de compromis possible pour Theresa May. "Tous nos efforts de compromis ont été rejetés", a-t-elle encore affirmé mardi, citant en particulier sa demande de transférer davantage de pouvoirs au Parlement régional écossais et celle de rester dans le marché unique. 

Mais la Première ministre conservatrice britannique Theresa May lui a rétorqué dès la semaine dernière que ce n'était "pas le bon moment" pour organiser cette consultation alors que le Royaume-Uni va se retrouver plongé dans de difficiles négociations de sortie de l'UE à partir du 29 mars. Outre l'aval du parlement écossais, la demande de référendum doit ensuite recevoir l'accord du gouvernement britannique puis faire l'objet d'un vote au parlement de Westminster. 

Des Écossais encore divisés. Si Nicola Sturgeon parvient à décrocher un nouveau référendum, elle devra aussi convaincre des Écossais encore divisés. Selon un sondage publié dimanche, seuls 44% d'entre eux sont à ce jour favorables à une indépendance, et une légère majorité (51%) sont contre un référendum dans un avenir proche. Se pose également la question de savoir si Édimbourg a les moyens de son indépendance, alors que la santé de l'économie écossaise s'est détériorée avec la chute des cours du pétrole depuis 2014.

Pour l'ex-Premier ministre d'Écosse et ex-leader du SNP Alex Salmond, l'Écosse est "la 15ème nation la plus prospère au monde en termes de PIB par habitant". "Affirmer que nous n'aurions pas les moyens d'être indépendants est fondamentalement stupide", estime-t-il.