Les parents ne devraient pas acheter de smartphone aux enfants de moins de 11 ans, avertit l'un des principaux opérateurs mobiles britanniques, EE, dans un guide publié dimanche visant à "protéger les enfants dans le monde numérique". Près d'un quart des enfants âgés de 5 à 7 ans ont un smartphone au Royaume-Uni, d'après une étude du régulateur des médias Ofcom publiée en avril.
Selon EE, une filiale du groupe de téléphonie britannique BT, les enfants de moins de 11 ans ne devraient pas avoir de téléphone leur donnant accès à internet et aux réseaux sociaux, mais plutôt des "appareils avec une capacité limitée" avec lesquels ils peuvent uniquement envoyer des SMS et téléphoner.
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Le contrôle parental devrait être activé jusqu'à 16 ans
Les jeunes de moins de 13 ans devraient avoir un accès restreint aux réseaux sociaux, prône EE. Leurs parents devraient installer des contrôles permettant de surveiller le temps passé devant l'écran, l'utilisation des applications et de fixer des limites de temps pour des applications spécifiques. Le contrôle parental devrait être activé jusqu'à 16 ans, selon l'opérateur. Cela permettrait notamment de gérer l'accès aux sites internet, contenus et plateformes inappropriés.
Ces recommandations visent à "protéger les enfants dans le monde numérique", a indiqué EE, qui ne va pas cependant limiter ses ventes de smartphones en fonction de l'âge des utilisateurs. L'entreprise veut aider les parents "à faire les meilleurs choix pour leurs enfants", assure Mat Sears, directeur des affaires générales d'EE. Le débat est vif au Royaume-Uni sur la manière de réguler l'accès des enfants et adolescents aux technologies et aux smartphones.
En mai, des députés de la commission en charge de l'éducation à la Chambre des communes ont estimé que le gouvernement devrait envisager une interdiction totale des smartphones pour les jeunes de moins de 16 ans. Mais le Premier ministre Keir Starmer, lui-même père de deux adolescents, a écarté en juillet une interdiction des téléphones pour les moins de 16 ans. "Je ne pense pas que ce soit une bonne idée", a-t-il dit, suggérant plutôt de mettre en place "de meilleures protections".