La Première ministre britannique Theresa May va défendre devant le patronat lundi le "bon" projet d'accord sur le Brexit qu'elle a négocié avec l'UE avant une "semaine intense de négociations" avec Bruxelles, selon des extraits de son discours transmis par ses services.
Une nouvelle semaine de négociations. "Nous avons maintenant une semaine intense de négociations devant nous dans la perspective du Conseil européen extraordinaire de dimanche", qui doit entériner le projet d'accord, doit déclarer Theresa May lors de la conférence annuelle de la principale organisation patronale britannique, la CBI. Ces discussions doivent déterminer "les détails complets et définitifs du cadre de notre future relation" avec l'UE, doit indiquer la cheffe du gouvernement.
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Un projet d'accord "bon pour le Royaume-Uni", selon la Première ministre. Theresa May se dit "convaincue que nous pourrons parvenir à un accord au Conseil que je pourrai rapporter à la Chambre des communes" où la partie s'annonce rude pour convaincre des députés de tous bords de voter le texte. Le projet d'accord est "bon pour le Royaume-Uni" et "répond aux souhaits du peuple britannique", en permettant au pays de reprendre le contrôle de son argent, de ses lois et de ses frontières, doit affirmer Theresa May aux chefs d'entreprises. Il doit permettre de "sortir de ces programmes de l'UE qui ne sont pas dans notre intérêt, comme la Politique agricole commune et la Politique commune de la pêche."
Des migrants choisis pour leurs compétences. Après le Brexit, prévu le 29 mars 2019, l'immigration apportera toujours "une contribution positive" au Royaume-Uni mais les ressortissants de pays de l'UE ne "passeront plus devant les ingénieurs de Sydney ou les développeurs de logiciels de Delhi". Les candidats à l'immigration seront choisis en fonction de leurs compétences et non de leur pays d'origine, doit-elle expliquer.
Encore de la défiance vis-à-vis de cet accord. Theresa May s'emploiera à rassurer les milieux économiques qui s'étaient réjouis dès mercredi soir des avancées vers un accord qui garantirait le maintien dans l'union douanière et une période de transition qu'ils appellent de leurs vœux. "C'est un important pas en avant", mais "l'incertitude demeure élevée", avait réagi Carolyn Fairbairn, directrice générale de la CBI. La semaine a été particulièrement tumultueuse pour Theresa May, menacée d'un vote de défiance. Plusieurs ministres ont démissionné et d'autres, parmi les plus eurosceptiques, l'appellent à améliorer l'accord trouvé avec Bruxelles.