Au Royaume-Uni, un tableau accroché dans l’enceinte de la prestigieuse université de Cambridge, au nord-est de Londres, a été vandalisé vendredi par une militante du groupe Palestine Action. L'œuvre représentait Arthur Balfour, un ancien ministre des Affaires étrangères britanniques, signataire de la déclaration de 1917 en faveur d'un "foyer national pour le peuple juif" en Palestine. L’incident a eu lieu dans un contexte de tensions au Royaume-Uni autour de la guerre à Gaza : depuis le 7 octobre, les actes antisémites ont explosé outre-Manche.
"Il y a des no-go zones pour les Juifs à Londres"
"Ce sont des images très, très choquantes, c'est de la pure destruction." C'est à coups de cutter et de peinture rouge qu'une activiste du mouvement Palestine Action a détruit le tableau. La militante n'aurait pour l'instant pas été arrêtée. L'Université s'est refusée à tout commentaire. Alors peut-on détruire tout ce qui ne nous plaît pas ou nous offense ? c'est la question posée par la presse ce samedi matin.
BREAKING: Palestine Action spray and slash a historic painting of Lord Balfour in Trinity College, University of Cambridge.
— Palestine Action (@Pal_action) March 8, 2024
Written in 1917, Balfour’s declaration began the ethnic cleansing of Palestine by promising the land away — which the British never had the right to do. pic.twitter.com/CGmh8GadQG
Une question posée dans un contexte d'importation du conflit israélo-palestinien sur le sol britannique. Dans la même journée, Robin Simcox, conseiller du gouvernement en matière de lutte contre l'extrémisme, a estimé que Londres ne serait plus un lieu sûr le week-end pour les personnes de confession juive. Des propos qui ont beaucoup fait réagir sur les plateaux de télévision britanniques. "Il y a des no-go zones pour les Juifs à Londres et à Birmingham. Comme le dit M. Simcox, c'est la vérité", "je pense qu'il dit tout haut ce que la communauté juive sait déjà depuis un certain temps", a-t-on entendu. En 2023, le pays a connu une hausse de 147 % des actes antisémites.