Les dirigeants européens ont donné leur feu vert jeudi au prolongement pour six mois des lourdes sanctions économiques imposées par l'UE à la Russie pour son rôle présumé dans le conflit ukrainien, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk.
Les accords de Minsk "pas suffisamment mis en oeuvre". Ces sanctions imposées à l'été 2014, qui visent notamment des banques et entreprises russes du secteur de la défense, arrivaient à échéance fin juillet. "L'UE va prolonger les sanctions économiques contre la Russie parce qu'elle ne met pas suffisamment en oeuvre les accords de Minsk", a indiqué Donald Tusk sur le réseau social Twitter. Avant de lever ces sanctions, les Européens exigent une mise en oeuvre complète des accords conclus à Minsk en 2015, censés instaurer une trêve des combats, mais qui n'ont pas permis de mettre un terme au conflit ayant fait plus de 10.000 morts en trois ans. Réunis en sommet à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont été informés par le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, dont les pays ont parrainé les pourparlers de Minsk, de la situation sur le terrain.
Agreed. EU will extend economic sanctions against Russia for their lack of implementing the Minsk Agreement. #EUCO
— Donald Tusk (@eucopresident) 22 juin 2017
Le conflit redevenu plus intense au printemps. Le conflit, initié par des séparatistes prorusses en avril 2014, quelques semaines après l'annexion de la péninsule de Crimée par la Russie, a repris en intensité au printemps. Les sanctions touchent près de 150 personnalités, dont des proches du président russe Vladimir Poutine inscrits sur la "liste noire" de l'UE. Leurs avoirs détenus par des banques européennes sont par conséquent gelés et elles sont privées de visas pour l'UE. Elles interdisent également de financer des banques, entreprises pétrolières et de défense russes.
Ces lourdes sanctions empoisonnent les relations entre Bruxelles et Moscou, qui a répliqué en instaurant un embargo sur les importations agroalimentaires depuis l'UE, toujours en vigueur. Elles ont toujours été prolongées par période de six mois.