L'auteur de l'attentat du supermarché de Saint-Pétersbourg, qui a fait fait 18 blessés mercredi dans la deuxième ville de Russie, a été arrêté, ont annoncé samedi les services de sécurité russes, le FSB.
"L'organisateur et exécutant direct du déclenchement d'un engin explosif artisanal le 27 décembre dans un supermarché de Saint-Pétersbourg a été arrêté lors d'une opération spéciale du FSB le 30 décembre (samedi)", est-il indiqué dans un communiqué. "Le suspect est en train d'être interrogé", a ajouté une porte-parole du Comité d'enquête russe, Svetlana Petrenko, citée dans un autre communiqué. Une source proche du dossier interrogée par l'agence Interfax a indiqué que le suspect était "un habitant de Saint-Pétersbourg de 35 ans du nom de Dmitri Loukianenko" et qu'il était membre "du mouvement nationaliste occultiste 'New Age'".
Huit personnes toujours hospitalisées. Dix-huit personnes ont été blessées dans l'explosion mercredi soir, à quatre jours du réveillon du Nouvel an, d'une bombe artisanale placée dans un casier de la consigne d'un supermarché de Saint-Pétersbourg. Huit d'entre elles restaient hospitalisées samedi.
Un attentat revendiqué par l'EI. Cet attentat a été revendiqué par le groupe État islamique (EI), selon un communiqué diffusé par son organe de propagande Amaq. La Russie a été menacée à plusieurs reprises par l'EI et par la branche syrienne d'Al-Qaïda après le début de son intervention militaire en Syrie, le 30 septembre 2015. Saint-Pétersbourg avait déjà été visée par un attentat dans son métro qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés le 3 avril et a été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda.
Une cellule terroriste démantelée le 16 décembre. Mi-décembre, les services de sécurité russes avaient en outre annoncé avoir démantelé, à l'aide de renseignements transmis par la CIA, une cellule de l'EI préparant des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan. Après l'annonce mi-décembre par le président Vladimir Poutine d'un retrait partiel de ses troupes, les services de sécurité ont dit craindre une arrivée de djihadistes de retour de Syrie et d'Irak maintenant que le groupe État islamique a perdu la quasi-totalité de son territoire.