C'est un week-end qui aura secoué profondément la Russie. Face à un conflit ukrainien plus qu'injustifié pour leur leader, ce samedi, le groupe paramilitaire Wagner a montré sa détermination à marcher jusqu'à Moscou, avant finalement en fin de soirée, faire demi-tour. Une décision prise par Evguéni Prigojine, le chef du groupe armé, qui souhaitait "éviter un bain de sang" sur le sol russe.
"Poutine est humilié par lui-même"
Invité d'Europe 1 matin ce lundi, le député MoDem Jean-Louis Bourlanges estime "que les jours de Vladimir Poutine sont relativement comptés". "Les Russes sont un peuple fier et l'humiliation qui a été subie non seulement samedi dernier, mais d'une façon générale depuis le déclenchement de la guerre, ne pourra pas être éternellement sans conséquences", poursuit-il.
"La question de l'humiliation qui avait été posée à plusieurs reprises, notamment par Emmanuel Macron" refait surface, poursuit le président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale. "Il ne faut pas humilier Poutine", avait notamment déclaré le président français en juin 2022. Une déclaration qui avait suscité de vive réactions en France, mais aussi en Europe. "Je crois que Poutine est humilié par lui-même. Il est humilié par Segueï Choïgou, son ministre de la Défense, il est humilié par l'échec de son armée".
Vers une révolution populaire ?
Alors, après cette tentative de mutinerie, Poutine va-t-il est renversé par la population ou par des forces extérieures ? "Je crois que chacun de chacun désire, ne serait-ce que par amitié pour le peuple russe, que le régime soit différent. Actuellement, c'est une kleptocratie violente. Mais ceux qui pensent que nous allons avec soit des bons sentiments, soit des armes, arriver en Russie et dicter un autre destin au peuple russe, ils sont vraiment téméraires. Tout ce que les Américains ont essayé de faire ça sous toutes les latitudes depuis 50 ans, en dépit de leur puissance, ont toujours échoué", souligne Jean-Louis Bourlanges.
"Nous sommes dans un monde où le destin des Russes appartient aux Russes. Mais nous devons effectivement souhaiter qu'ils évoluent", conclut le député MoDem.