Dix personnes ont été blessées mercredi dans l'explosion d'une bombe artisanale dans un supermarché de Saint-Pétersbourg (nord-ouest), cible d'un attentat meurtrier en avril, et les autorités russes ont ouvert une enquête pour "tentative d'homicide". Les enquêteurs ont assuré n'écarter aucune piste, sans toutefois ouvrir formellement de procédure pour attaque terroriste.
Cette explosion intervient à quatre jours du réveillon du Nouvel an, qui marque le début de la période des fêtes pour les Russes avant le Noël orthodoxe le 7 janvier, sur fond d'inquiétude croissante concernant le retour des djihadistes ayant combattu en Syrie et Irak. Elle a eu lieu vers 18H30 locales dans un supermarché de la chaîne Perekriostok au rez-de-chez d'un ancien cinéma soviétique sur l'avenue Kondratiev, dans le nord-est de la deuxième ville de Russie.
"Dix personnes ont été hospitalisées, leur vie n'est pas menacée", a précisé un responsable du Comité d'enquête locale, Alexandre Klaus, cité par les agences TASS et Interfax. Dans un communiqué, le Comité d'enquête, organe chargé des principales affaires, a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "tentative d'homicide". Peu après, il a ajouté que l'explosion avait été causée par "un engin explosif artisanal équivalent à 200 grammes de TNT". "L'enquête examine toutes les hypothèses possibles", a-t-il souligné.
Mise à jour vendredi à 22h :
L'EI revendique l'attaque commise à Saint-Pétersbourg. Le groupe Etat islamique a revendiqué vendredi soir dans un message de son organe de propagande, l'agence Amaq, la responsabilité de l'attentat à la bombe artisanale qui a fait une douzaine de blessés dans un supermarché de Saint-Pétersbourg mercredi. Le président russe Vladimir Poutine avait indiqué jeudi qu'il considérait cette attaque comme une opération terroriste.