Le président russe Vladimir Poutine a gracié deux femmes condamnées pour "haute trahison" après avoir envoyé des SMS faisant état de mouvement de chars russes vers la Géorgie peu avant la courte guerre entre les deux pays en 2008, ont annoncé samedi les autorités russes.
Envoi de SMS. "Etant guidé par les principes d'humanité", le maître du Kremlin a gracié Annik Kessian et Marina Djandjgava, dans deux décrets publiés samedi sur le site de diffusion officielle des documents juridiques des autorités russes. Les décrets doivent entrer en vigueur dix jours après leur publication. Toutes les deux habitantes de Sotchi, station balnéaire russe non loin de la frontière avec la Géorgie, ces deux femmes russes ont été condamnées pour avoir envoyé des SMS à des "amis" géorgiens leur disant qu'elles avaient vu des chars russes stationnés à la gare de leur ville à quelques mois de la guerre éclair entre les deux pays en 2008.
Condamnées à 8 et 12 ans de dénervation en camp. Née en 1959, Annik Kessian avait été condamnée en août 2015 à huit ans de détention dans un camp. Marina Djandjgava, née en 1958, avait été condamnée en mai 2014 à douze ans de camp.
Moscou et Tbilissi n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis une guerre éclair en août 2008 au cours de laquelle la Russie a envahi une partie de la Géorgie et a maintenu des troupes dans deux régions séparatistes géorgiennes situées à sa frontière, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie, dont elle a reconnu l'indépendance.