Un homme a poignardé samedi au moins sept personnes en pleine rue à Sourgout, en Sibérie, avant d'être abattu par la police russe. L'attaque a été revendiquée par le groupe État islamique.
Attaque au couteau. L'assaillant "a attaqué des passants, blessant au couteau huit personnes", alors qu'il se trouvait "dans les rues centrales" de cette ville de 330.000 habitants, aux alentours de 11h20 heure locale (8h20 à Paris), a précisé le Comité d'enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles. Selon la police locale, seules sept personnes ont été blessées et sont actuellement hospitalisées.
Deux blessés graves. Tous les blessés ont été hospitalisés, deux d'entre eux étant dans un état grave, a indiqué le gouvernement de la région de Khanty-Mansi dans un communiqué. Des images diffusées par des sites d'informations et chaînes de télévision russes montraient le corps de l'attaquant sous un drap blanc, un chien policier inspectant le cadavre. D'autres images montraient un blessé effondré sur un blanc, entouré d'une flaque de sang.
L'attaque revendiquée par Daech. La police a "neutralisé" l'assaillant, selon le comité d'enquête. Il a tenté de "résister" aux policiers, ont déclaré ensuite dans un communiqué les forces de l'ordre, précisant avoir identifié l'assaillant et vérifier ses éventuels antécédents psychiatriques. Le comité d'enquête a ensuite précisé qu'il s'agissait d'un homme né en 1994 et originaire de Sourgout.
Dans un premier temps, la police locale avait indiqué à l'agence de presse russe Interfax que la piste d'"un attentat terroriste n'était pas la principale". Cette déclaration, non reprise dans le communiqué de la police, avait provoqué la perplexité de certains internautes russes, dont celle de l'opposant numéro un au Kremlin, Alexeï Navalny. Peu de temps après, le groupe État islamique (EI) a revendiqué l'attaque samedi, qualifiant l'assaillant de "soldat de l'EI".
La Russie visée par l'EI. Depuis le début de son intervention militaire en Syrie le 30 septembre, la Russie, alliée du régime de Damas, a elle aussi été menacée de représailles par l'EI et par la branche syrienne d'Al-Qaïda. Le pays a donc renforcé ses mesures de sécurité depuis qu'un attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg a fait 16 morts et des dizaines de blessés le 3 avril. Les services secrets russes ont ainsi annoncé lundi l'arrestation de quatre membres présumés de l'organisation État islamique qui planifiaient des attentats suicide contre des centres commerciaux et des transports en commun à Moscou.
Cette attaque en Sibérie intervient au lendemain d'un assaut considéré comme terroriste en Finlande, et alors que l'Espagne a aussi été la cible d'un double attentat meurtrier revendiqué par le groupe État islamique.