Le Premier ministre libanais Saad Hariri est rentré mardi à Beyrouth trois semaines après sa démission choc depuis l'Arabie saoudite, a indiqué un communiqué du bureau de presse de Saad Hariri. Sitôt arrivé tard le soir à l'aéroport international de Beyrouth, il est monté dans un convoi sans s'adresser à la foule de journalistes libanais et étrangers qui l'attendaient. Saad Hariri avait quitté dans la journée la France pour se rendre au Caire puis à Chypre avant de revenir au Liban.
Participer à la fête nationale. Avant l'arrivée de Saad Hariri à Beyrouth, des petits groupes de supporters sont descendus dans la rue dans la capitale libanaise en klaxonnant, en lançant des acclamations et en arborant des drapeaux aux couleurs de son mouvement. Mercredi, le Premier ministre démissionnaire doit participer à la fête de l'Indépendance, alors que beaucoup dans le pays doutaient de son retour après sa démission le 4 novembre dans des circonstances mystérieuses.
Clarifier sa position sur sa démission. Il doit notamment clarifier sa position sur sa démission, intervenue dans un contexte de tensions entre l'Arabie saoudite, parrain de Saad Hariri, et l'Iran, soutien de son grand rival, le Hezbollah chiite. Le fait que Saad Hariri ait annoncé sa démission depuis Ryad, dans une allocution télévisée enregistrée, et qu'il soit resté en Arabie saoudite pendant deux semaines, avait soulevé de nombreuses questions. Le président libanais Michel Aoun, allié du Hezbollah, avait notamment accusé les Saoudiens de le retenir en "otage", ce que l'intéressé et Ryad avaient démenti.