Le sabotage présumé des gazoducs Nord Stream va-t-il faire basculer la guerre ? Les gazoducs Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique ont été tous deux touchés par des fuites spectaculaires. L'Ukraine a dénoncé une attaque terroriste de Moscou, alors que la Russie renvoie l'accusation des Occidentaux et pointe du doigt les Américains, qui évoquent des accusations absurdes.
"Cette guerre s'étend et nos infrastructures sont vulnérables"
"Pour la première fois, on voit la guerre sortir du théâtre ukrainien", a observé Maurice Gourdault-Montagne, ancien secrétaire général du Quai d'Orsay. Invité d'Europe Matin jeudi, l'ancien conseiller de Jacques Chirac s'est interrogé sur la nature de cet acte qualifié de "sabotage". "Qui a perpétré cette destruction des deux pipelines Nord Stream 1, qui fonctionne depuis 2011, et Nord Stream 2 qui n'était pas encore en fonctionnement mais dont les essais ont été faits et donc qui est actuellement rempli de gaz. Il va falloir attendre au moins trois semaines pour vérifier exactement la nature des dommages", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Mais ce que ça montre, c'est que cette guerre s'étend et que nos infrastructures sont vulnérables. Là, c'est le gaz. Ça peut être également des pipelines pétroliers puisque le transport du pétrole russe se fait toujours par voie de terre vers certains pays. Ça peut être des câbles sous-marins, des câbles optiques, etc. Donc on est dans une situation de vulnérabilité qui ne fait qu'amplifier l'intensité de la guerre et on passe à une phase supérieure", a avancé Maurice Gourdault-Montagne sur Europe 1.