Le pape François a accepté vendredi la démission de deux nouveaux évêques du Chili, pays qui enquête actuellement sur de nombreux cas d'abus sexuels commis par le clergé, a annoncé le Vatican dans un communiqué.
Cent dix-neuf enquêtes en tout. L'Église catholique chilienne est en pleine tourmente depuis la visite du pape argentin en début d'année et la multiplication des enquêtes judiciaires (actuellement au nombre de 119) pour agressions sexuelles présumées commises par des membres de l'Église sur des mineurs et des adultes depuis les années 1960.
Remplacés après des soupçons d'abus sexuels. Les deux démissionnaires sont Mgr Carlos Eduardo Pellegrin Barrera, 60 ans, qui exerçait à San Bartolomé de Chillan, et Mgr Cristián Enrique Contreras Molina, du diocèse de San Felipe, selon un communiqué du Saint-Siège. Des enquêtes judiciaires ont été ouvertes au Chili à l'encontre des deux hommes, soupçonnés d'abus sexuels. Ils ont tous deux été remplacés par des administrateurs apostoliques provisoires.
Cinq autre évêques ont aussi démissionné. Le 18 mai, la conférence épiscopale chilienne avait annoncé que les 34 évêques venus à Rome rencontrer le pape François lui avaient remis leur démission. Avant les deux démissions de vendredi, le pape avait déjà accepté celles de cinq autres évêques chiliens, sanctionnant ainsi une hiérarchie de l'Église accusée d'omerta par des victimes de prêtres pédophiles. François avait en particulier déjà accepté la démission du controversé Mgr Juan Barros - accusé d'avoir couvert les agissements d'un prêtre pédophile - qu'il avait dans un premier temps défendu lors de son voyage au Chili en janvier.