Cinq jours plus tard, le bilan du séisme qui a ravagé le Maroc grimpe encore : 2.901 personnes sont mortes et 5.530 sont blessées. Sur place, les fouilles continuent pour tenter de retrouver des survivants, grâce à l'aide des forces étrangères. Mais dans les villages, au plus proche de l'épicentre, les secouristes semblent démunis face à l'ampleur des dégâts.
Les espoirs de retrouver des survivants se sont dissipés au Maroc , cinq jours après un séisme dévastateur dans la région de Marrakech, où le roi Mohammed VI a rendu visite à des blessés. Le tremblement de terre , qui a frappé vendredi soir une région au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech (centre), a fait 2.901 morts et 5.530 blessés, selon un dernier bilan officiel. Au cœur de l'épicentre, les secouristes sont démunis.
Les secouristes aidés par des équipes étrangères
Volontaires et secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d'accélérer les recherches pour retrouver d'éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons dans le tremblement de terre qui a détruit des villages entiers. Mais dans certaines zones isolées, les habitants affirment être livrés à eux-mêmes.
Les maisons en flan de falaise s'effondrent en contrebas, les câbles électriques mises à nu trainent par terre. L'odeur putride de la mort est souvent le seul signe avant-coureur qui déclenche les fouilles. Mais avant de sortir un corps des décombres, un long protocole doit être respecté. Ces secouristes espagnols rencontrés par Europe 1 ont attendu des heures dans leur camion avant d'agir. "Nous attendons quelques indications et lorsque tout sera clair, nous nous rendrons sur place avec du personnel cynophile, des moyens techniques de recherche et un soutien sanitaire", explique l'un d'eux.
Des villages toujours inaccessibles
Il faut d'abord reconnaître la zone, grâce à un drone ou un hélicoptère, avant de déterminer l'aide nécessaire. Mais faut-il encore pouvoir se rendre sur place. Il est toujours impossible pour les médecins de rejoindre certains hameaux isolés. "On peut donner de la bétadine, des compresses, c'est tout ce qu'on peut faire pour le moment. D'autres villages sont dans un état plus grave, mais on ne peut pas y aller, la route est fermée à cause du séisme", indique un médecin. Au contre-la-montre, les secouristes sont donnés perdants. À l'épicentre, il semblerait que seuls les corps sans vie sont sortis des décombres.