En Turquie et en Syrie, trois semaines après le double séisme qui a fait plus de 50.000 morts, la situation humanitaire tourne au drame absolu. Face à l'ampleur des destructions, les survivants tentent de fuir le plus loin possible. Plus de deux millions ont pris la route de l'exode, selon les autorités turques. Certains ont trouvé refuge à Mersin, une station balnéaire du sud du pays épargnée par le séisme. La ville est débordée par l'afflux de réfugiés.
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"Nous rentrerons, c'est certain"
Essen et sa fille ont trouvé une place dans une résidence universitaire transformée en centre d'hébergement pour les sinistrés du séisme. Cette commerçante d'Antioche a perdu sa maison et son commerce dans le tremblement de terre. "Depuis qu'on a fermé, nous sommes au chômage, nous n'avons plus de revenu et pas d'économies. Je n'ai pas d'alternative. Je suis obligée de rester là avec ma fille", explique Essen au micro d'Europe 1. À l'instar d'Essen, ils sont plus de 400 rescapés à dormir dans un centre ouvert par la mairie de Mersin. Mais Essen jure qu'elle rentrera dès que cela sera possible à Antioche : "Nous rentrerons, c'est certain".
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La solidarité est de rigueur
En attendant, les déplacés cherchent un logement mais le marché est saturé par la demande. Ahmed, autre rescapé du séisme, se désespère de trouver toit : "Nous voulons louer, mais on ne trouve rien. Les loyers ont augmenté. On nous demande 10.000 livres turques". Une immense partie de ces sinistrés survivent désormais grâce à la solidarité de leurs compatriotes alors que l'incapacité des agences de l'État à gérer la crise est de plus en plus critiquée.