Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a jugé lundi à Manille que l'adoption par l'ONU d'unnet durcissement des sanctions contre la Corée du Nord prouvait que la communauté internationale était unie derrière son objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Selon Tillerson, la Corée du Nord doit désarmer si elle veut résoudre la crise. Le chef de la diplomatie américaine, qui s'exprimait devant la presse en marge d'un forum sur la sécurité, a ajouté que la Corée du Nord devait cesser ses essais de missiles balistiques si elle voulait dialoguer avec les États-Unis pour résoudre la crise.
"Il est très clair qu'il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette au sein de la communauté internationale s'agissant de ce qui est attendu de la Corée du Nord, qu'elle (doit prendre) des mesures pour atteindre tous mes objectifs, à savoir la dénucléarisation de la péninsule coréenne", a-t-il dit.
Rencontre entre Américains, Chinois et Russes. Les ministres des Affaires étrangères des principales puissances parties prenantes à la crise étaient présents à Manille pour le forum régional de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean).
Rex Tillerson y a rencontré dimanche en tête à tête ses homologues chinois et russe, Wang Yi et Serguei Lavrov, qui sont tous deux selon lui sur la même ligne dure en ce qui concerne l'attitude à adopter face à l'arsenal nord-coréen.
"Arrêter ces tirs de missiles". Le ministre chinois a appelé à la reprise du dialogue avec la Corée du Nord mais son homologue américain a réclamé au préalable l'arrêt des tests balistiques.
"Le meilleur signal que pourrait envoyer la Corée du Nord pour signifier qu'elle est prête à parler serait d'arrêter ces tirs de missiles", a-t-il dit, évoquant la perspective que des émissaires américains puissent dialoguer avec le pays reclus.
Il s'est refusé toutefois à dire quand un tel dialogue pourrait se tenir ni combien de temps la Corée du Nord devrait s'abstenir de tirer des missiles.
"Une question d'état d'esprit". "On le saura le moment venu", a-t-il dit. "Je ne vais pas donner à quelqu'un un nombre spécifique de jours ou de semaines. C'est plutôt une question d'état d'esprit. Ils peuvent démontrer qu'ils sont prêts à s'asseoir dans l'état d'esprit de vouloir avancer dans des discussions en s'abstenant de procéder à des essais de missiles".
Le conseil de sécurité de l'ONU a sensiblement durci les sanctions contre la Corée du Nord samedi en adoptant à l'unanimité une résolution proposée par les États-Unis qui risque de la priver d'un milliard de dollars annuels de revenus d'exportations.