La Corée du Sud a annoncé lundi une nouvelle volée de sanctions unilatérales contre Pyongyang, à la veille de l'arrivée sur son sol du président américain Donald Trumpdans le cadre d'une tournée asiatique dominée par les ambitions nucléaires nord-coréennes.
18 banquiers. Dix-huit banquiers nord-coréens établis en Chine, en Russie et en Libye, soupçonnés d'avoir partie liée avec les programmes d'armements nord-coréens, ont fait leur entrée sur une liste noire, selon un communiqué publié sur le site du gouvernement sud-coréen. "Ces individus ont travaillé à l'étranger, ils représentaient les banques nord-coréennes et étaient mêlés aux financements nécessaires au développement d'armes de destruction massive", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Ils font déjà l'objet de sanctions américaines.
Des sanctions symboliques. Ces nouvelles sanctions signifient que les Sud-Coréens comme les entités sud-coréennes ne pourront pas entretenir de relations commerciales avec les personnes inscrites sur la liste. Elles sont largement symboliques, compte tenu de l'inexistence des liens économiques entre les deux Corées mais elles ne devraient pas manquer de susciter l'ire de Pyongyang.
Séoul trop conciliant avec le Nord ? L'annonce survient à la veille de l'arrivée en Corée du Sud du chef de la Maison-Blanche qui a accusé le président sud-coréen Moon Jae-In de se montrer conciliant envers le Nord. Il s'agit des premières mesures unilatérales sud-coréennes depuis l'arrivée au pouvoir en mai de Moon Jae-In, qui déclarait vouloir une solution pacifique à la crise et s'était dit disposé à se rendre à Pyongyang "si les circonstances s'y prêtaient".