Les incendies d'une ampleur historique qui continuent de ravager la côte ouest des Etats-Unis ont causé la mort d'au moins sept personnes dont un nourrisson et détruit des centaines d'habitations, forçant des milliers d'habitants à fuir les flammes. Les feux s'étendent de l'Etat de Washington au nord, frontalier du Canada, jusqu'à San Diego, dans le sud de la Californie, alimentés par la sécheresse et des vents violents.
Au moins sept morts
Les autorités craignent un bilan beaucoup plus lourd que les sept morts pour le moment répertoriées. Trois personnes sont mortes dans le comté de Butte, en Californie, trois dans l'Oregon ainsi qu'un bébé d'un an retrouvé par des équipes de secours auprès de ses parents gravement brûlés, dans l'Etat de Washington.
Le feu a brûlé 67.500 hectares, semant la désolation sur son passage : carcasses de voiture ou maisons dont il ne reste que la cheminée de brique. Environ 360 bâtiments ont été détruits, selon les pompiers qui ont déployé près de mille hommes pour combattre les flammes dans la forêt nationale de Sierra, étouffant les foyers avec de l'eau ou de la terre. Face au feu, plusieurs milliers de personnes ont été évacuées, des opérations rendues encore plus difficiles par l'épidémie de coronavirus.
Incendies ""sans précédent dans l'histoire"
Les habitants d'Estacada, une petite ville rurale de l'Oregon à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Portland, ont reçu l'ordre d'évacuer mercredi à midi. Jason Valean, 29 ans, a quitté sa maison avec ses deux gros chiens et attend de retrouver sa mère, repartie chez elle pour ouvrir l'enclos de ses cochons, qui auront ainsi une chance d'échapper aux flammes. "Tout l'autre versant est en feu", dit-il à l'AFP en montrant la fumée orangée qui monte depuis la montagne.
L'Oregon fait face à des incendies "sans précédent dans l'histoire" de l'Etat, selon sa gouverneure, Kate Brown, qui s'attendait mercredi "à de nombreuses pertes, en termes de bâtiments et de vies humaines". Plus au sud, près de Fresno en Californie, d'autres habitants ont aussi dû fuir en quelques minutes. "Je ne pensais pas qu'on allait être évacués, ça s'est fait à la dernière minute", a expliqué à l'AFP Leanna Mikesler, une habitante du village de Meadow Lake menacé par l'incendie baptisé Creek Fire. "On a dû faire nos bagages, faire le possible et aider nos voisins", a-t-elle ajouté devant un centre d'hébergement d'urgence.