Le brouillard de pollution à Shanghai, coeur économique de la Chine, a atteint mardi son niveau le plus dense depuis janvier, ce qui a contraint les écoles à interdire les activités à l'extérieur et les chantiers de construction et les usines à tourner au ralenti. Les autorités ont émis un niveau d'alerte "jaune", troisième niveau le plus élevé, et ont conseillé aux personnes fragiles de rester chez elles et de garder les fenêtres fermées.
"Alerte rouge" à Pékin. La semaine dernière, les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin, la capitale, avaient déclenché la première "alerte rouge" dans la capitale avec interdiction des poids lourds et annulation de cours. Le rideau gris du smog s'est abattu sur Shanghai et ses 20 millions d'habitants à la veille de la tenue de la conférence mondiale sur l'internet lors de laquelle le président Xi Jinping doit s'exprimer. La visibilité est limitée et l'indice de qualité de l'air est supérieur à 300, un niveau jugé "dangereux" pour la santé sur la plupart des échelles.
Un sujet de société. En ce qui concerne les matières particulaires (PM) en suspension dans l'atmosphère, le niveau de PM 2,5 ("particules fines") a atteint 281, le chiffre le plus élevé depuis la mi-janvier, selon les données du département d'Etat américain. Les spécialistes estiment que les particules fines sont une des causes importantes de l'asthme et des maladies respiratoires. La pollution en Chine est devenue un important sujet de société. De nombreux cours d'eau et lacs sont remplis de détritus et les sols contiennent des métaux lourds. La pollution de l'air oblige aussi à retarder des vols dans certains cas.