La paralysie politique à Washington a contraint Donald Trump à reporter sine die le discours présidentiel sur l'état de l'Union, sans solution en vue pour sortir le pays du "shutdown" le plus long de l'histoire.
Un discours "quand le shutdown sera fini". "Je ferai le discours quand le shutdown sera fini. Je ne recherche pas d'autre enceinte pour le discours sur l'état de l'Union parce qu'il n'y en a aucune qui puisse rivaliser avec l'histoire, la tradition et l'importance de la Chambre des représentants", a-t-il écrit sur Twitter mercredi en fin de soirée. D'après lui, ce "grand" discours sera prononcé "dans un futur proche".
As the Shutdown was going on, Nancy Pelosi asked me to give the State of the Union Address. I agreed. She then changed her mind because of the Shutdown, suggesting a later date. This is her prerogative - I will do the Address when the Shutdown is over. I am not looking for an....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 24, 2019
....alternative venue for the SOTU Address because there is no venue that can compete with the history, tradition and importance of the House Chamber. I look forward to giving a “great” State of the Union Address in the near future!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 24, 2019
Le mur à la frontière mexicaine au cœur du conflit. Pourtant, le conflit entre républicains et démocrates qui prive de budget une partie des administrations fédérales semblait toujours insoluble. Au cœur de ce conflit qui dure depuis plus d'un mois : le mur que veut Donald Trump à la frontière avec le Mexique. Il réclame pour l'ériger plus de cinq milliards de dollars (4,4 milliards d'euros). Mais les démocrates, vent debout contre ce projet, refusent de signer un compromis budgétaire sur cette base. Faute d'accord, les budgets de certaines administrations sont bloqués depuis le 22 décembre. Quelque 800.000 employés fédéraux se retrouvent soit au chômage forcé, soit à travailler sans solde si leurs emplois sont jugés essentiels.
Jeudi, deux textes concurrents au Sénat. Le Sénat américain doit voter jeudi sur deux textes concurrents pour tenter, chacun à leur manière, de sortir de l'impasse, sans que ni Donald Trump, ni l'opposition ne s'avouent prêts à céder. La proposition républicaine assure un financement du gouvernement jusqu'en septembre, et intègre l'enveloppe pour le mur, ainsi qu'une concession accordée samedi par Donald Trump : un sursis de trois ans pour un million d'immigrants directement menacés d'expulsion. Le texte démocrate ne contient pas de budget pour le mur. Il propose la réouverture des administrations jusqu'au 8 février, et promet de relancer le débat sur la sécurité aux frontières une fois le "shutdown" levé.
Pour être approuvés, ces amendements doivent obtenir 60 voix au Sénat, où les républicains détiennent 53 des 100 sièges. En l'état, il semble probable qu'aucun des deux groupes ne parviendra à rallier suffisamment de voix dissidentes. Tout texte devrait ensuite franchir la Chambre des représentants, aux mains des démocrates.