"Les gens sont comme des automates", constate Zahia. Cette Parisienne, qui séjourne actuellement à Berlin, se dit frappée par l'émotion contenue des Allemands, après l'attaque meurtrière de lundi soir sur le marché de Noël de la place Breitscheid.
Hagards. Dans la nuit, malgré les barrages de police, Berlinois et touristes tentent de s'approcher des abords du marché de Noël. Dans un immense calme, sans pleurer, sans s'embrasser. Personne n'est venu déposer de fleurs ou de bougies. Les passants, les yeux hagards dans le froid, semblent vidés de tout sentiment.
"On n'est en sécurité nulle part". Stephan, un riverain, dit que la nouvelle l'a frappé comme une douche glacée. "Je suis choqué, ce n'est pas possible. Ce soir, on s’aperçoit qu’on n’est en sécurité nulle part", s'émeut-il. Le maire de la capitale, Michael Müller, résume bien le sentiment ambiant : "c'est le choc car on a vraiment espéré que cette situation ne se produirait jamais à Berlin", confie-t-il. Zahia, qui était venue dimanche se promener sur ce marché de Noël, s'étonne de l'absence de contrôle et de caméra. "On avait une impression de sérénité, de sécurité. On se disait qu'on était dans un endroit très calme".