Quelque 110 personnes sont mortes dans le sud de la Somalie jeudi et vendredi des conséquences de la sécheresse, a annoncé le Premier ministre somalien Hassan Ali Khaire. "Environ 110 personnes sont mortes ces 48 dernières heures à cause de la sécheresse et de diarrhées sévères dues à l'eau dans les régions du sud de la Somalie, en particulier dans les régions de Bay et Bakool", a indiqué Hassan Ali Khaire dans un communiqué daté de samedi.
"Nous avons besoin de l'aide des agences humanitaires". "Les Somaliens, où qu'ils soient, doivent sauver leurs frères dans le besoin, qui mourront de faim si on ne les aide pas. La tâche prioritaire du gouvernement sera de venir en aide aux gens qui ont été touchés par la sécheresse, a-t-il ajouté. Les autorités locales du village d'Awdiinle, dans la région de Bay, ont annoncé qu'au moins 69 personnes, la plupart des enfants et des personnes âgées, étaient décédées de diarrhées causées par l'eau. "Il n'y a pas de médicaments et la maladie est maintenant devenue une épidémie", a déclaré à l'AFP par téléphone un responsable local de ce village, situé à 30 km de la capitale régionale Baidoa. "C'est à cause de la sécheresse qui a provoqué une pénurie généralisée d'eau. Nous avons besoin de l'aide des agences humanitaires", a-t-il ajouté.
La Somalie a décrété fin février "catastrophe nationale" la grave sécheresse qui ravage le pays et menace environ trois millions de personnes, selon les ONG. La Somalie est, avec le Yémen et le Nigeria, un des trois pays au bord de la famine, déjà officiellement déclarée au Soudan du Sud où elle touche 100.000 personnes. Plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim dans ces quatre pays. La dernière famine en date en Somalie, en 2011, résultat d'une grave sécheresse dans la Corne de l'Afrique aggravée par le conflit avec l'insurrection islamiste shebab, y avait tué 260.000 personnes.