Au moins cinq personnes ont été tuées et dix blessées, mardi après-midi, par l'explosion d'un minibus dans le centre de Mogadiscio, a annoncé à la presse un porte-parole de la capitale somalienne. Cette explosion intervient le jour même de l'annonce de la composition du gouvernement par le nouveau Premier ministre Hassan Ali Khaire. "Le véhicule était arrêté à un barrage pour un contrôle de sécurité lorsqu'il a explosé. Au moins cinq personnes ont été tuées, dont des membres des forces de sécurité, et dix blessées", a déclaré Abdifatah Omar Halane.
Au moins cinq morts dans une explosion à #Mogadiscio#Somalie
— Sputnik France (@sputnik_fr) 21 mars 2017
Photo: @engwail0https://t.co/ffnyQMc3O8pic.twitter.com/pXin1elG02
Une puissante explosion. Plusieurs policiers ont estimé qu'il s'agissait d'une attaque à la voiture piégée, que les insurgés islamistes radicaux shebab ont multiplié ces derniers mois à Mogadiscio. "L'explosion était énorme. J'ai vu de la fumée et de la poussière dans tout le quartier alors que je me trouvais sur le toit de ma maison", a décrit un habitant du centre de Mogadiscio, Abdukadir Yusuf. L'explosion s'est produite à un carrefour situé à environ 500 m de la présidence.
22.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie. Les shebab ont juré la perte du gouvernement central, soutenu à bout de bras par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Confrontés à la puissance de feu de l'Amisom déployée en 2007, les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont été chassés de Mogadiscio en août 2011. Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicides.