L'armée américaine a tué samedi 52 islamistes somaliens au cours de frappes aériennes à la suite d'une attaque de combattants shebab contre une base militaire somalienne dans le sud du pays, selon un communiqué du commandement américain en Afrique.
Frappes aériennes. Les frappes aériennes ont été menées "en réponse à une attaque par un important groupe de shebab somaliens contre des forces nationales somaliennes. Ces frappes aériennes ont tué 52 combattants", affirme le communiqué. Auparavant, au moins huit soldats somaliens avaient été tués samedi matin par des combattants shebab dans l'attaque de leur camp à la périphérie de Kismayo, ville portuaire du sud, selon des responsables militaires et des chefs locaux.
Attaques terroristes. Les combattants islamistes, lourdement armés, avaient lancé à l'aube leur attaque, suivie d'un échange de tirs qui a duré plusieurs heures. "Les terroristes ont attaqué la base militaire de Bulogagdud à l'aide d'armes lourdes et d'explosifs, l'armée somalienne et les forces du Jubaland ont résisté à l'ennemi avant de battre en retraite", a déclaré par téléphone à l'AFP Mohamed Abdikarin, un responsable militaire somalien. "Six soldats ont été tués au cours de l'attaque et deux autres sont morts après l'explosion d'un véhicule piégé lorsque les forces ont repris le contrôle de leur base", a-t-il ajouté. "Les shebab ont pris le contrôle de la base et ont tout pillé, ils ont mis le feu aux dépôts d'armes et pris un véhicule militaire. Il y a eu deux hélicoptères qui ont effectué des frappes aériennes pendant l'attaque", a raconté à l'AFP Hassan Rashid, un chef traditionnel d'un village voisin.
Guerilla et attentats-suicides. L'armée américaine a intensifié ses frappes aériennes contre les combattants islamistes depuis 2017. Les shebab ont revendiqué l'attaque, affirmant avoir tué 42 soldats somaliens. Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils. Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de l'Amisom. Ils ont revendiqué l'attaque mardi d'un complexe hôtelier dans Nairobi, qui a tué 21 personnes et blessé 28 autres.