Les Etats-Unis ont réclamé mercredi davantage de transparence dans le scandale d'agressions sexuelles qui auraient été perpétrées par des Casques bleus des Nations unies en Centrafrique, exigeant notamment de connaître la nationalité des soldats mis en cause.
De nouvelles accusations. Cette remontrance de l'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power coïncide avec de nouvelles accusations qu'a reçues la mission onusienne en Centrafrique (Minusca) contre des soldats de maintien de la paix qui auraient agressé sexuellement des femmes et des jeunes filles. Cela correspond également à l'audition mardi par la justice française de quatre militaires français sur des soupçons de viols d'enfants en RCA (République centrafricaine) en 2013 et 2014.
"Le plus grand défi à nos efforts pour éradiquer l'exploitation et les abus sexuels est peut-être le manque de transparence sur ces allégations", a tonné Samantha Power qui témoignait devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, à Washington, faisant le point sur la contribution des Etats-Unis aux missions de maintien de la paix de l'ONU.
La nationalité des auteurs à éclaircir. "Les Nations unies et les Etats membres devraient pouvoir connaître la nationalité des auteurs présumés des faits, l'état de l'enquête, le résultat des procédures disciplinaires ou juridictionnelles et des sanctions imposées par l'ONU", a détaillé la diplomate américaine, regrettant d'avoir "rarement accès à ce type d'informations".
Samantha Power a dit "applaudir l'engagement du secrétaire général de l'ONU (Ban Ki-moon) de rendre publiques les nationalités d'individus contre lesquels pèsent des allégations crédibles d'exploitation et d'abus sexuels".