Le chef de la Marine argentine a été limogé samedi 16 décembre, plus d'un mois après la disparition le 15 novembre du sous-marin San Juan avec les 44 membres de son équipage, dans l'Atlantique Sud. Le ministère de la Défense a "sollicité le retrait" du chef de la Marine, l'amiral Marcelo Eduardo Hipolito Srur, dans le cadre de l'enquête ouverte sur les circonstances de la disparition du sous-marin, a précisé cette source, qui a requis l'anonymat.
Deux gradés de haut rang relevés de leurs fonctions. Il a également été décidé de créer une commission d'enquête interne qui sera notamment composée du capitaine à la retraite Jorge Bergallo, père du commandant en second du San Juan, Jorge Ignacio Bergallo. La perte du sous-marin a entraîné l'ouverture d'une enquête judiciaire pour "recherche de possibles actes illicites" afin d'établir les responsabilités. Au moins deux gradés de haut rang ont déjà été relevés de leurs fonctions.
Une explosion sous-marine. La Marine argentine a abandonné tout espoir de retrouver des survivants depuis le 30 novembre, une semaine après l'épuisement des réserves d'oxygène du batiment et se concentre sur la recherche du submersible qui avait signalé avoir surmonté une panne de batteries au cours de son dernier contact, tandis qu'il rentrait d'Ushuaïa. Le submersible se trouvait dans l'extrême sud de l'Argentine et devait regagner son port d'attache, Mar del Plata, à 400 kilomètres au sud de Buenos Aires. Un organisme international a signalé une explosion sous-marine sur le trajet du San Juan quelques heures après ce dernier contact.
Deux navires, un britannique et un argentin, exploraient samedi à l'aide de sonars la zone où le sous-marin argentin a disparu, a annoncé la Marine argentine. En début de semaine, le navire américain Atlantis, muni d'équipements de pointe, a détecté un objet situé à 1.000 mètres de profondeur, selon la marine argentine.